– Pffff… T’inquiètes, j’ai encore de la place.
Le type qui va gerber, c’est mon cousin.
La semaine dernière, on s’est fait un p’tit brunch à volonté plutôt sympa. Bon, c’était pas donné, mais c’est pas une raison pour se rendre malade.
À chaque fois que je prenais un truc, il en prenait 3.
– Tu prends pas de saumon ?
– Non, j’aime pas trop ça.
– Et le truc au homard ?
– Pareil, j’aime pas ça.
– T’abuses, tu devrais quand même en profiter, t’es pas venu juste pour manger du canard et un croissant.
Pauvre cousin, s’il savait.
Il vient d’être victime du Sunk Cost Fallacy.
Il va se faire péter le bide au propre comme au figuré juste parce que c’est buffet à volonté et qu’il pense que c’est le meilleur moyen de rentabiliser sa dépense.
En 1985, Arkes et Blumer demandent à des participants à une expérience d’imaginer qu’ils ont acheté 2 séjours au ski.
Le premier séjour à 100$ dans une station moyenne et le deuxième à 50$ dans une station au top.
Par la suite ils leur apprennent que c’est ballot, mais que les deux séjours tombent le même week-end. Va falloir en choisir un des deux les enfants.
Là où ça devient intéressant ; c’est que la majorité des gens choisissent le premier. Pourquoi ? Parce qu’ils sont comme mon cousin, ils veulent rentabiliser le plus cher. Même s’ils savent que ce sera moins bien.
Et c’est exactement pour la même raison que certains se tapent des navets en entier sur Netflix.
Pour rentabiliser.
PS : si vous aimez bien la psycho et le marketing, j’ai ça pour vous (c’est gratuit et c’est pas une newsletter) : taap.it/1cjp8q
PS : hors sujet, mais si vous vous intéressez un peu à la communication et aux RP, je vous invite à jeter sur mon dernier coup de cœur Karoline Leavitt. C’est la nouvelle porte-parole de la maison blanche. J’aimerais bien avoir la même. Sa première conférence de presse est une masterclass.