Concernant les hommes, je ne pense pas trop, mais vous mesdames et mesdemoiselles ?
Moi, je n’avais pas de doudou à proprement parler, mais j’avais un petit cheval noir en plastique. Le cheval de Winnetou, l’indien.
Une fois, je l’avais rayé. Je lui ai mis un pansement et j’ai lavé « la plaie » comme un raton laveur, je l’ai astiqué comme si c’était Puff Daddy, mais rien n’y a fait. La rayure était toujours présente et moi, j’étais triste pour lui…
En 2004 Bruce Hood a inventé une machine qu’il a appelée le duplicateur. Cette machine clonait les doudous des enfants. En réalité, la machine ne faisait rien, elle cachait puis faisait réapparaître les doudous. Mais vous savez comment sont les enfants, on arrive à leur faire croire qu’on a volé leur nez…
Donc Bruce a fait une petite expérience. Il a cloné le doudou de plein de gamins et leur donnait la « copie ». (pour être honnête, je ne sais plus s’il leur donnait exactement le même doudou ou vraiment le leur.)
La plupart des gamins se sont mis à chialer. Quasiment personne n’a voulu de la copie, ils voulaient tous l’original, leur doudou, le seul et l’unique. Même lorsqu’on leur garantissait qu’il était exactement identique.
C’est ce que l’on appelle l’essentialisme psychologique.
En gros, c’est ce qui nous pousse à croire que les objets ont une essence unique, une personnalité voire une âme. C’est pourquoi certains objets sont irremplaçables, ils possèdent quelque chose d’unique, une connexion émotionnelle, des souvenirs…
Et ce phénomène ne concerne pas que les gamins.
Adulte, on a aussi une histoire avec les objets. Certains nous ont appartenu, ont été là à des moments importants, d’autres nous ont été légués par des êtres chers et ils ont encore plus de valeurs si ces personnes ne sont plus là. Une partie d’elles est toujours présente dans cette montre, ce stylo, ce briquet, ce sac, cette cravate, ce peigne…
Pour rien au monde, on ne voudrait le même objet neuf.
C’est une des raisons pour laquelle les objets ayant appartenu à des célébrités ont autant de valeur même si ce ne sont pas des pièces uniques.
Aujourd’hui, on est à l’aube des clones numériques. D’ici vraiment pas longtemps tout le monde pourra avoir son clone et lui faire faire ce qu’il veut. Mais la vraie question, c’est qui en voudra ?
Plus que jamais, soignez votre (personal) branding.
PS : j’ai compté et il y en a encore quelques-uns d’entre vous qui ne se sont pas inscrit (gratos) à ma série sur les 10 secrets du marketing… Et on va faire comment pour rester en contact si jamais LinkedIn décide de me bannir pour un pas de travers (pas que je peux faire d’un instant à l’autre) ? Ne prenez pas ce risque : taap.it/1cjp8q
PPS : Rosebud