Je dois savoir, il faut que je regarde, je dois voir…
Poussez-vous, poussez-vous, je veux en être…
C’est ce que l’on appelle la preuve sociale.
Je ne vais pas vous parler des restaurants pleins où tout le monde va… parce qu’ils sont pleins alors qu’il y en a des vides à 20 mètres. Déjà vu.
Mais pourquoi agit-on de la sorte ?
Parce qu’on fait trop confiance aux autres. L’information sociale n’est même pas vraiment analysée par notre cerveau (il est fainéant).
A une époque, quand tout le monde courait en hurlant, il valait mieux faire pareil pour pas servir de dèj à un tigre à dent de sabre. On ne se posait pas trop de questions et on traçait la route.
Ce “réflexe” est resté. Si tout le monde regarde le ciel, vous vous dites qu’il y a une bonne raison et vous allez faire la même chose.
Là où ça devient intéressant c’est que vous imitez également les autres dans votre comportement.
Dans une expérience de 1973, un type faisait tomber des disquettes par terre (ceux qui ne savent pas ce qu’est une disquette, honte à vous). Lorsque son compère ne l’aidait pas à les ramasser, seuls 23 % des personnes présentes l’aidaient. Lorsqu’il avait déjà l’aide de son complice, 50% des personnes l’aidaient. Plus du double !
Et ça marche avec quasiment tout. Si vous faîtes signer une pétition, vous avez plus de chance qu’une personne accepte si une autre a accepté juste avant. Dans une expérience (de N. Guéguen), les gens étaient plus disposés à faire un don (dans une boulangerie) si la personne juste avant avait donné.
Et quand je dis que ça marche avec tout, ça marche aussi avec les comportements “négatifs”. Si quelqu’un traverse au rouge, on a plus de chance de faire pareil.
Le plus drôle, c’est que ça fonctionne également en photo. Il suffit de mettre plein de personnes devant un magasin ou un restaurant pour que les gens en aient une meilleure opinion.