Et si en plus elles n’ont ni les moyens ni envie de l’acheter…
Ne plaisantez pas, c’est tout sauf évident de vendre un produit à une cible qui n’en veut peut-être pas et qui n’a pas les moyens…
Et pourtant, ce n’est pas si compliqué…
Prenons un autre exemple plus proche de nous : les livres éducatifs !
Comment vendre un bouquin éducatif à un mouflet qui tombe dans les pommes rien qu’à l’idée de le tenir entre ses petites mains grasses et potelets ?
Il suffit de vendre l’idée (et donc le produit) aux parents. De toute façon c’est eux qui payent.
Pour notre stylo, c’est pareil, plutôt que de le proposer à ces dames, on va plutôt vendre l’idée à ces messieurs. Et qu’est-ce qui intéresse les gonzesses, de l’antiquité à nos jours… les fringues pardi.
Quoi de mieux qu’un stylo qui s’accorde parfaitement à la tenue de la belle. Je cite :
Désormais, chaque femme peut choisir le stylo qui ajoute une touche d’élégance à ses vêtements de sport ou de classe (classroom dans le texte), ses tenues professionnelles ou de ville.
Je sais que ça doit en faire rêver plus d’une… d’ailleurs moi-même, je possède plusieurs stylos à plume de couleurs différentes, mais c’est une autre histoire.
L’ensemble du texte est neutre, à la troisième personne, il ne s’adresse pas spécifiquement aux femmes sans pour autant s’adresser directement aux hommes. Une vraie prouesse.
Le message central est clair : Assortir le stylo avec sa toilette et c’est un parfait cadeau d’anniversaire. En plus il coûte 2$ que moins que le même pour homme et la plume est toujours garantie 25 ans !
Une fois de plus, le message de la pub ne vante pas les qualités du stylo, pas même le fait qu’il écrive, mais s’oriente sur les émotions et les problèmes… Pfff, je n’ai aucune idée de ce que je vais bien pouvoir acheter à Mireille pour son anniv’… Tiens ce stylo tombe à merveille.
Est-ce une bonne pub ?
Bien sûr, son but est de vendre des stylos, pas de leur faire écrire des romans. Et si Parker existe encore aujourd’hui ce n’est pas pour rien.